Pour télécharger cette plaquette réalisée par le Réseau Compost Citoyen Occitanie à destination des collectivités (document réalisé pour le compte du RCCO par Humus & associés et Paysan des Couleurs-Scop-Ozon, mars 2021) :

https://occitanie.reseaucompost.fr/storage/uploadfile/rcc_les-biodechets-sur-mon-territoire-comprendre-et-agir-des-aujourd-hui-447.pdf

>   Frédéric Boyer - Paysan des Couleurs est membre du Réseau Compost Citoyen Occitanie (dit RCCO) et

fait aussi partie du Conseil d'Administration de celui-ci

(depuis le 14 nov. 2019, suite à l'AG constitutive de ce réseau régional qui à eu lieu à Albi - 81).

https://occitanie.reseaucompost.fr/

Environnement, Tarn-et-Garonne, Septfonds

Diagramme réalisé par gesper.eu

LE BROYEUR de Paysan des Couleurs

au delà d'un accompagnement et d'animations pédagogiques autour des Biodéchets (compost, paillages...).

Paysan des Couleurs est équipé d'un Broyeur "professionnel" (modèle Eliet Major à moteur thermique).

Cet "outil"  apporter un plus et illustre par la pratique le broyage au service d'une action de terrain ; cet aussi un accélérateur de décomposition, un transformateur qui fait "gagner du temps", qui fragmente le végétal qui apporte des matières structurantes pour un compostage plus équilibré, faire des paillages...

Pourquoi ces opérations de broyage ?

(Cf. site web Compostri à Nantes, texte de base à travailler)

L’objectif de ces opérations de broyage consiste à réduire les déchets verts et les déplacements en déchetterie, mais aussi de favoriser leur valorisation par des pratiques de jardinage plus naturelle, écologique.

Comme les déchets organiques, les déchets verts peuvent être utiles et mieux valorisés.

Une fois broyés par une machine spécifique (le broyeur de végétaux), ils sont transformés en broyat, précieux à plusieurs titres :

- Pour le compost : ajouté aux autres matières organiques, le broyat facilitera le passage de l’air dans la matière. Il évitera ainsi l’émanation de gaz polluants et malodorants et fait économiser de fréquentes opérations de brassage.

- Pour le paillage des plantations : en paillant les parterres on limite  l’été les fastidieuses opérations d’arrosage, économie d’eau à l’appui.

- Pour les allées : couvrir les allées de jardin avec le broyat se révèle très esthétique, et cette méthode évite également les fastidieuses opérations de désherbage.

ET POURQUOI PAS du Compostage Partagé ?

A mi-chemin entre le compostage individuel et le compostage industriel ;

le compostage partagé présente plusieurs avantages notables par rapport à ce dernier :

• Une limitation du transport des déchets (gain financier et moindre pollution),
• Une meilleure implication et donc sensibilisation de la population (qualité du compost),
• Une création de lien social au niveau d'un quartier, d'un hameau, d'un village...

Compostage partagé ou compostage individuel ?

De par le volume traité, le niveau de fermentation est plus important dans le compostage partagé (autour de 70°) ce qui permet le compostage des mauvaises herbes, des plantes atteintes de maladies (la température détruit les graines des mauvaises herbes et autres agents pathogènes), des produits carnés, les coquillages concassés (apport de calcaire au compost), …
Partout où le compostage partagé a été mis en place, le compostage individuel a perduré. Mais le principal apport de ce type de compostage est une plus grande implication des usagers et donc une meilleure participation. Il est plus facile de participer à un site de compostage partagé que de gérer son propre compost chez soi.

INFO et RAPPEL Réglementaire  (juillet 2020) :

Un renforcement des obligations liées au tri à la source des biodéchets

La loi transpose la directive cadre déchets telle que révisée en 2018 par l’Union Européenne. Dans un premier temps, le seuil de définition des « gros producteurs » devant trier leurs biodéchets passe à 5 tonnes par an à partir du 1er janvier 2023 (contre 10 tonnes depuis le 1er janvier 2016 – article L541-21 du Code de l’environnement). Ensuite, au plus tard le 31 décembre 2023, cette obligation de tri à la source des biodéchets s’appliquera « à tous les producteurs ou détenteurs de biodéchets, y compris aux collectivités territoriales dans le cadre du service public de gestion des déchets et aux établissements privés et publics qui génèrent des biodéchets ». Il s’agit là d’une transposition de la directive cadre européenne sur les déchets et d’une précision d’autant plus importante qu’un nouveau mandat municipal débute en 2020 jusqu’en 2026, et sera donc celui du tri des biodéchets. La précision de cet article, qui soumet clairement les collectivités territoriales, permettra de clarifier la situation vis-à-vis de certaines collectivités ayant eu des velléités de considérer qu’elles n’étaient pas soumises à cette obligation dans le cadre de l’organisation du service public.

_____________________________________________

La dernière campagne nationale de caractérisation des ordures coordonnée par l’ADEME,
évalue la part des déchets putrescibles (biodéchets à l’exception des déchets en cellulose) à 32 % du poids des ordures ménagères résiduelles (c’est-à-dire sans compter les déchets recyclables). Cette valeur varie selon les sources et notamment selon le mode de calcul (la prise en compte des déchets verts, des collectes séparées, des déchets secs ou humides, etc.). Les biodéchets représentent 1/3 de nos poubelles.

Chaque année l’ensemble des ménages français produit 18 millions de tonnes de biodéchets. La pratique du tri des déchets organiques par les particuliers concerne environ 30 % des ménages (25% par compostage domestique et 5 % par collecte séparée).
Qu’advient-il des 70% de déchets organiques qui ne sont pas triés à la source ? Ils sont traités de la même manière que les déchets non recyclables : enfouis ou incinérés.

Ce que dit la réglementation :

La loi Grenelle  II (article 204) de 2010 en France et la Directive-Cadre européenne sur les déchets (article 22) du 19 novembre 2008, ont amorcé la mise en place du tri à la source des déchets organiques.

Dans un premier temps, une distinction a été faite entre les ménages et les gros producteurs de biodéchets : les restaurants, hypermarchés, établissements scolaires, etc. Depuis 2016, les producteurs de plus de 10 tonnes de biodéchets par an ont l’obligation de les trier séparément et d’assurer leur retour au sol. Dans le cas contraire ils peuvent s’exposer à une amende.

10 tonnes de biodéchets, ça correspond à quoi?
– Un restaurant collectif servant 1 000 repas, 100 jours par an
– Un restaurant traditionnel servant 200 repas par jour toute l’année
– Un commerce alimentaire de plus de 500 m2
– Un marché forain, même petit, c’est-à-dire de moins de 25 emplacements

Pour tous les autres producteurs de biodéchets, la loi de transition énergétique et pour la croissance verte (LTECV) de 2015 prévoit la généralisation du tri à la source des biodéchets d’ici 2025. L’objectif fixé par la LTECV est de « progresser dans le développement du tri à la source des déchets organiques, jusqu’à sa généralisation (…) avant 2025, pour que chaque citoyen ait à sa disposition une solution lui permettant de ne pas jeter ses biodéchets dans les ordures ménagères résiduelles » .

Du côté européen, la Directive cadre déchets a été révisée et prévoit désormais l’obligation pour les Etats membre de mettre en place une gestion séparée des biodéchets au plus tard le 31 décembre 2023 – soit deux ans avant l’obligation française.